Exercice à trous (Emile Zola)

Six heures allaient , le qui baissait dehors se retirait des couvertes, noires déjà, pâlissait au fond des halls, envahis de lentes . Et, dans ce jour mal éteint encore, s’allumaient une à une des électriques, dont les globes d’une blancheur opaque constellaient de intenses les profondeurs lointaines des comptoirs. C’était une clarté , d’une aveuglante fixité, épandue comme une réverbération d’astre , et qui tuait le . Puis, lorsque toutes brûlèrent, il y eut un émerveillé de la foule, la grande exposition de blanc prenait une splendeur féerique d’apothéose, sous cet éclairage . Il sembla que cette colossale débauche de blanc brûlait elle , devenait de la lumière. La du blanc s’envolait dans la blancheur enflammée d’une aurore. Une lueur blanche jaillissait des et des de la galerie Monsigny, pareille à la bande vive qui blanchit le ciel la première du côté de l’Orient ; tandis que le long de la galerie Michodière, la mercerie et la passementerie, les de Paris et les rubans jetaient des reflets de coteaux éloignés, l’éclair blanc des de nacre, des bronzes argentés et des perles. Mais la nef centrale surtout le blanc trempé de flammes : les bouillonnés de blanche autour des colonnes, les basins et les piqués blancs qui drapaient les , les couvertures blanches accrochées comme des bannières, les guipures et les blanches dans l’air, ouvraient un firmament du , une trouée sur la blancheur éblouissante d’un , où l’on célébrait les noces de la reine inconnue. La tente du hall des soieries en était l’alcôve , avec ses rideaux blancs, ses gazes blanches, ses tulles blancs dont l’éclat défendait contre les la nudité blanche de l’épousée. Il n’y avait plus que cet aveuglement, un blanc de lumière où tous les blancs se fondaient, une d’étoiles neigeant dans la clarté blanche.