Jeux d’enfants, jeux d’amants, jeux et tourments...
Et ma plume roule et roule encore, incessante insensée, emprisonnée par le voile de mes mots, à courir le long de mes maux, inutile enfant qui verse ses larmes d’encre et attend...
Te l’ai je dit ? Inexorable flux du temps, qui nous emporte et nous défend, condamne nos joies et sèches nos peines, comme la nuit étend pudiquement ses voiles d’ébène... Mélancolie ?
A mon étoile, diraient certains. A la beauté des rêves et à la cruauté du réveil, aux yeux embrumés de sommeil, à ceux qui croient trop et en oublient de vivre, à ceux qui vivent trop et en oublie les livres...
Inévitable, inexorable rythme doux de ma plume crissant sur la feuille, mélodie du vent, pluie sur les carreaux, évidemment... Gouttes d’encre, gouttes de pluie, goutte de sang, goutte de vie, le monde s’éveille et s’étend, se repent, lentement, curieux épilogue d’une nuit qui a pourtant si bien noyé nos tourments...
Mais... Une respiration. Souffle ? Vie ? Doute ? La vie s’accroche, renaît, la lune me fait cadeau de son ultime mort, m’offre une chance encore, me condamne à me battre plus fort.
Et ma plume roule, roule, tente de toucher l’instant à la force de sa houle...
... Où es tu ?