Dans l’attente de tes yeux à revoir, les images emballées donnent au partage l’éclat d’une impression étouffante. Sur le chemin si proche, où même éloignés il nous arrive de marcher souvent ensemble, où parfois dans nos voix nos mains semblent enfin se toucher, sur ce chemin de nos corps s’échappent des fumerolles, lueurs bleues d’un volcan amoureux voué à l’anéantissement des espaces qui séparent toujours
Même si je suis fou de cet amour à battre les tempes de secondes qui se bousculeraient pour se retrouver au rendez-vous de nos sourires , mes doigts ne se ressourcent réellement que dans cette recherche infinie par la peau. Elle reste leur unique contrée d’évasion vers l’absolu et la seule quête possible de l’amour véritable. Le rapprochement doit être alors la seule évidence des regards devenus jumeaux.
Finalement au contact des mots ne surgissent que des paysages passés et dépassés, uniquement. Alors si je ne vais que vers nous, j’ai cette sensation de nous être seul pour devancer le temps quand tu n’es pas à mes côtés.