Les mots ne viennent plus, la sève ne m’habite plus, l’écoulement des mots en moi s’est figé. Complètement, je dois réfléchir, plus qu’avant, et cette envie folle de sauter sur un de mes carnets et prendre un stylo pour vider ces jolies phrases qui me font, me faisaient vivre m’a quittée.
Comme j’aimerais retrouver ces échos d’antan, ces belles proses qui résonnent, et la poésie de la Terre me faisant respirer ! Pourtant maintenant je la verrai de moins en moins...
Toutes ces choses que je tais, que je sous-entends dans mes textes, que je n’ose avouer ou dont je n’ose parler. Mon p’tit jardin secret, oui, il grandit.
Pendant ce temps la fillette vogue, arrache des sourires pour s’en nourrir et regarde le ciel afin de n’être seule à pleurer.
Quelques soirs d’une vie que sitôt on oublie, quelques rages, quelques peines, quelques sentiments empressés que l’on regrette, que l’on veut chasser, que l’on note où que l’on chante... Mémoire emplie de souvenirs, tant de moments vécus, on n’est jamais tant vivant qu’adolescent !
Oh, je pense que ça revient...