Tout devient vide, mon cerveau se liquéfie, mes pensées s’évadent, je ne suis plus maître de rien, mes émotions me gagnent à leur guise, les mots me fuient, la vie défile, les sensations s’entrechoquent, l’air passe, la joie s’en moque, les colères s’enragent, la tristesse s’alarme, et tout se perd... L’espoir est gratuit, la famine hurle, les paroles tombent dans l’oreille d’un sourd, et la musique se met à danser. Les frissons donnent froid aux mains, on respire bruyamment, on consomme le temps à tout rompre, on se plie au ridicule pour éviter la honte... Où vit-on ?
Je suis ivre de fatigue, avide de mes sens, baillée par mon imagination, ridiculisée par mes maux, et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’y a aucune direction.
Je ne veux plus rien dire. Je vis l’ivresse du non-sens.
Lost. Alone. Beau ?
" Dans un monde où le plus beau reste à faire... "
(dans l’ordre de citation : Saez, Noir Désir, Balavoine)