Tu écris pourtant tu n’en as pas envie. Tu n’arrives plus à pleurer. Tu ne ressens que du vide. Tu as l’impression de tomber dans un gouffre dont les parois sont lisses.
Tu as peur de ce silence qui t’envahit peu à peu. Tu luttes pourtant sans le vouloir, sûrement cet instinct de survie. En fait c’est ton corps qui lutte, il essaie de tirer ta tête de l’eau, il te prend la main, te pousse à faire des gestes quotidiens.
Tu deviens une sorte de robot et tant mieux, le but étant pour toi de ne plus rien sentir. Le temps s’est arrêté depuis une éternité. Tu as l’impression de flotter. Tu n’es déjà plus là parmi les éléments. Tu flottes dans cette bulle...ta peine.
Tu ne pensais pas avoir autant de force. Tu puises dans ta force en pensant chaque fois que tu n’en trouveras plus et pourtant il t’en reste toujours assez.
Toutes les nuits tu as découpé ton cœur mais au matin il était plein à nouveau.