Je tire un trait sur l’horizon de l’homme. Il faut savoir crever les astres pour ne pas crever. S’accrocher à la peau ivre. Sans ses voiles nous restons à quai. Celui de nulle part, celui des sirènes mortes d’avoir trop attendu
Je me retourne sur l’avenir, pour fuir le présent. Les images d’une tranche de vie malsaine, ou se cache pourtant la pureté. Seul mes yeux poètes semblent la voir. A se rendre aveugle. Je reste pourtant l’étranger, celui sans billet pour l’osmose.
Je note les plis de mes sens. Ce cœur qui s’est brisé sous les mots invisibles est un leurre, je suis un survivant. Au dessus des montagnes, je ne peux aller pour nous voir pourtant j’en aurai tant besoin.
Car de leurs arcs en ciel, nous sommes nés. Alors vacillent tes phrases pour en faire un regard neuf, celui de toujours, tant désiré. Puise en toi et retrouve la verve bleue de ton âme. De ton corps d’infini, reconquiert la vie et écrit là, à la lumière d’un sang nouveau, celui de nos veines réunies.
A te mordre, pain de ma vie
Sur le lit, tu es l’unique repas.
Laissons nous guider vers la consumation bleue
Il restera l’éternité du vent pour le voyage d’Amour...