Voici les restes de ton habitation. Voilà une pelle et un râteau. Au travail !
Te voilà en route sur le chemin qui te mène à ton terrain en friche. Dur labeur en perspective mais tu avances.
Parfois une odeur, un rayon de soleil, le vent sur ta peau te font accélérer le pas, curieuse et excitée de l’inconnu et du renouveau qui t’attend.
Parfois, au contraire, tu regardes en arrière, sur les côtés, partout. Tu le cherches dans le paysage, à travers les lumières, à l’intérieur des bâtiments. Ta douleur s’ouvre alors. Elle a l’effet d’une crampe. Pendant quelques minutes tu ne respires plus, tu te sens transpercée par une épée invisible mais tu as la parade. Tu serres tes muscles et tu attends que ta plaie se referme tout doucement.
Ta route est longue. Elle est ralentie par des spasmes d’amour mais tu avances.