" Alors, il la prit dans ses bras, et il la serra, et il baisa les longs cils recourbés, et c’était le premier soir, et il la serrait de tout son amour mortel. Encore, disait-elle, serre-moi encore, serre-moi plus fort. Oh, elle avait besoin de son amour, en voulait vite, en voulait beaucoup, car la porte allait s’ouvrir, et elle le serrait contre lui, voulait le sentir, le serrait de toutes ses mortelles forces. A voix basse et fiévreuse, elle lui demandait s’ils se retrouveraient après, là-bas, et elle souriait que oui, ils se retrouveraient là-bas, souriait avec un peu de salive moussant au bord des lèvres, souriait qu’ils seraient toujours ensemble là-bas, et rien que l’amour vrai, l’amour vrai là-bas, et la salive maintenant coulait sur son cou, sur la robe des attentes.
Et voici ce fut de nouveau le premier soir, valse à la longue traîne, et elle avait le vertige, dansant avec son seigneur qui la tenait et la guidait, dansant et ignorant le monde et s’admirant, tournoyante, dans les hautes glaces s’admirant, élégante, émouvante, femme aimée, belle de son seigneur."
Ca y est, tu as rompu ce lien qui te maintenait à lui. Tout n’est pas réglé pour autant. Cette relation a cassé quelque chose en toi, une barrière, une protection a volé en éclats et tu as du mal à t’en construire une autre.
Tu vis à fond tout ce qui se présente comme si tu allais mourir demain. Tout est excès depuis lui. Tu n’as plus cette barrière qui te protégeait. Il te l’a enlevée. Tu as l’impression que plus rien ne te touche. Tu te fais peur.
Tu dois peut-être passer par là pour te reconstruire...