Le samedi après midi, Marlène vient garder ses petites filles car une fois de plus, André l’accompagne chez ce privé, sur lequel il compte tellement, lui aussi, pour qu’il retrouve Mathilde.
Joël trouve vraiment dommage de laisser encore ses filles, même le week-end, alors qu’elles ont vraiment besoin de lui, mais, il n’a pas le choix, il doit y aller.
Ils mettent une bonne demi heure avant d’arriver à l’adresse du privé.
- Ça marche pour lui ! Dit Joël, en arrivant devant l’immeuble de celui-ci.
Il a son bureau sur une avenue assez prestigieuse de Paris et c’est ce qui l’interpelle quelque peu.
- Heu, j’espère qu’il ne va pas me prendre une fortune ! Dit-il.
- Ne vous inquiétez pas Joël, c’est moi qui l’engage et il ne me prend de l’argent que si son enquête le fait aboutir à quelque chose de positif.
- Je ne peux pas vous laisser payer André, c’est à moi de régler ce problème. Je dois assumer ce problème qui m’incombe !
- Ecoutez Joël, nous règlerons ça plus tard. Nous ne savons même pas s’il trouvera quelque chose de plus que l’inspecteur Mathias. Laissons-le faire son enquête et on verra.
- Vous avez raison, répond Joël, nous verrons bien le moment venus.
Ils se présentent devant sa porte ou une large plaque couleur or sur laquelle est inscrit en caractère gras : « détective privé » est apposée. Comme on en voit dans certains films.
- On se croirait dans un feuilleton américain, dit Joël.
Ils sonnent et après quelques secondes, c’est un homme d’une taille hors norme qui leur ouvre la porte et se présente à eux. Il leur tend aussitôt la main pour les saluer et, voyant la taille de celle-ci, ils peuvent se dire que pour une poignée de main, c’est une poignée de main écrasante qu’ils subissent. Du genre où il vous faudrait presque recompter vos doigts après qu’il vous les ait broyés. Son visage assez boursouflé, laisse apparaître quelques cicatrices au niveau des arcades sourcilières, ce qui ne laisse donc aucuns doute quant au sport qu’il pratique.
- Vous êtes boxeur ? Lui demande Joël.
- Ancien boxeur amateur, lui répond-il, j’ai lâché les gants depuis presque huit ans. J’ai laissé la place aux jeunes maintenant.
- Tous les sports de combat laissent des traces en général, lui dit Joël. Voyez-moi !
Et Joël lui montre quelques uns de ses trophées de combats qu’il a gardés depuis toutes les années où il a pratiqué son sport favori.
-Vous faites quoi comme sport ?
- J’ai fait du close combat pendant huit ans en professionnel et maintenant, je fais de la boxe thaïlandaise en amateur. Enfin, quand j’arrive à me libérer
- C’est un sacré sport ça. Ça cogne sec, répond le privé mais on va peut être pas se raconter nos combats ou alors, à une autre occasion. Je voulais vous voir pour avoir quelques précisions sur votre femme. Malgré le fait que votre beau père m’ait tout raconté, je tenais quand même à vous rencontrer et me faire une idée de la situation par vos propres mots.