Sur le pont menant au bourg, les promeneurs s’arrêtent souvent pour regarder l’eau verte et tumultueuse.
Descendant de la montagne, le courant est fort , des remous se forment sous les arches.
Le spectacle semble les happer.
Les enfants comme les adultes restent là, bouche bée.
Beaucoup d’entre eux demeurent longtemps à contempler les eaux sans prononcer un mot.
Seul le vent glacé les pousse à rentrer dans le bar au bout de la rue.
Les cafés et chocolats les réchauffent.
Et alors les paroles retenues tout ce temps sortent en flots.
C’est peut être l’âme du fleuve que leurs yeux ont captée.
Fougueuse, elle refuse l’enfermement. Le barrage cède, alors elle se déverse comme une vague.
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Le pont
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là, c’est le dernier texte des "sans".Celui ci sans "i". En fait, ils ont été écrits le même jour et sont tous sur le thème de l’eau ("o" !)