Le bout du chemin semblait si proche, le temps de nos mains enlacés pouvait poindre sur l’horizon d’un bleu encore inconnu. Dans l’air frais de notre amour, les murailles infranchissables devenaient ridicules et le temps du bonheur l’emportait sur l’absence.
Pourtant, je n’ai pas vu le coup venir, un coup très bas, sans dignité aucune. De ceux qui transpercent le ventre des choses établies. Car je nous pensais l’évidence mais dans la douce utopie je me suis perdu car il restait les yeux de tous, ou plutôt les yeux d’un rien. Car comment nommer le personnage insignifiant de l’histoire, celui qui nie l’amour et la vie d’autrui pour son propre profit ? celui qui fait tout, peut-être sans le savoir pour que chancelle l’édifice fragile que nous sommes.
Pour lui, il est certes dur de voir la beauté refuser ses propres fantasmes, dur aussi sans doute de se rendre compte de ses mauvais choix et que l’on a le cœur plus que sec alors qu’ailleurs...
Mais guérit on de sa propre médiocrité en empêchant ce que l’on a pas su vivre ?
A chercher des explications, je m’égare, mais je suis poète et rêveur et face à l’ignorance je ne sais réagir autrement. Et s’il me reste toujours les mots, je veux me délecter de leur acidité pour amoindrir le mal, même s’il est très tard ou trop tôt...
Ce texte est dédié à celui qui n’est rien à mes yeux mais qui aujourd’hui empêche le tout que nous serons malgré lui. Un fossoyeur de l’amour parmi tant d’autres ...Décidément, ils ne comprendront jamais...
A mon amour.
Sur la bile de mes mots
La fleur de ton sourire
Inaccessible à l’ignoble...