Tout le monde a toujours ses raisons.
Sans doute aie je les miennes aussi, moi, de le repousser. Sans doute que justement, le doute n’a pas sa place, que la fin est proche, que mes mots n’ont pas plus de sens qu’une cascade de sons s’échappant de mes doigts comme le sable qu’on cherche vainement à retenir.
Sûrement, il vaudrait mieux que je me taise, que je remette les ciseaux en place sur le clou de la cuisine, et je pourrais peut être l’apercevoir, le voir rire un court instant en passant par le salon, sûrement qu’il faudrait que j’arrête de penser et d’écrire, qu’il faudrait que je ne fasse qu’étudier, sûrement...
Je me doute bien qu’elle ne pense pas à mal, et qu’elle ne l’aime pas, qu’elle n’y a juste pas pensé à la jalousie des autres et à la pointe qui arrache les entrailles de ce jeune homme qui la regarde se blottir dans les bras d’un autre. Je me doute bien que je fais la même chose, que ça doit être interne à l’être humain de ne pas vouloir sacrifier son bonheur plus qu’un court instant pour celui des autres...
Après tout, tout le monde a toujours ses raisons.