" Je m’installe seul, dans un café, on vient m’y saluer, je me sens entouré, demandé, flatté. Mais l’autre est absent. Je le convoque en moi-même pour qu’il me retienne au bord de cette complaisance mondaine, qui me guette. J’en appelle à sa vérité contre l’hystérie de séduction où je me sens glisser. Je rends l’absence de l’autre responsable de ma mondanité, j’invoque sa protection, son retour : que l’autre apparaîsse, qu’il me retire, telle une mère qui vient chercher son enfant, de la brillance mondaine, qu’il me rende l’intimité religieuse, la gravité du monde amoureux."
Tu n’as plus de repères. Il était ta terre.
Terre brûlée, c’est faire place nette.
Il a brûlé toutes tes solitudes, tous tes chagrins. Il a réduit en cendres ceux à qui, hier encore, tu quémandais des miettes d’amour.
Il a ouvert une porte sur un ciel bleu, serein, étoilé. Il t’a rendu le sourire. Les larmes de douleur se sont métamorphosées en larmes de joie, de bonheur et de paix.
Il a mis fin à ton acharnement morbide, à ta course effrénée...
Terre brûlée, c’est faire place nette. Enfin pas tout à fait. Une place suffisamment chamboulée pour ne plus être habitable.