Je me souviens des goûter chez mes grands parents, les tartines de confiture et la pipe de mon grand père, ah cette odeur ! Elle est restée aussi vivace que celle du bois dans son atelier où l’on jouait avec des copeaux lorsque les machines étaient éteintes.
Je me souviens du dernier rire de ma mère le jour de la St Nicolas, elle avait imaginé de promener un oncle dans une carriole tiré par un âne dans notre petit bourg. Tout le monde s’amusait et elle, elle riait. Savait-elle que ce serait son dernier rire ? Elle est partie un an plus tard pour un monde dit meilleur. Je ne sais pas.
Je me souviens d’un mois de folie où j’enfourchais la moto avec mon frère, Je faisais et défaisais le monde dans une discothèque entre deux verres. Cela a continué de bouffer mon mariage mais qu’importe, j’étais bien. Depuis n’en parlons pas...
Je me souviens de mon premier rire lors d’un week-end au Pradet avec des amis d’écriture ; ils m’ont chanté « les copains d’abord « au téléphone sur le quai d’une gare, les larmes d’émotions ont surgi à ce moment et encore aujourd’hui...
Je me souviens de mon premier spectacle, le trac mais l’excitation aussi. Ce n’est pas mon dernier, il y en aura d’autres. Le trac est toujours là mais notre troupe est solide et protectrice.
Je me souviens Lausanne, Neuchatel mais c’était hier. Revoir mon tout petit installé là-bas, du temps pour nous redécouvrir, il n’est jamais trop tard. Mon cœur est serein pour lui.
Je me souviens, je me souviens de toutes les rencontres d’amis faites sur internet, certains en vrai, ceux là, je les ai touché, embrassé, j’espère qu’il y en aura d’autres.