Je n’avais pas compris ce qui un jour
Avait provoqué en elle ce désamour,
Cette longue lassitude, extrême solitude
Qui l’avait conduite à tant d’incertitudes.
Je n’avais pas compris ce qui ce matin-là
Peu à peu mais fatalement avait guidé ses pas
Au bord de la rivière au milieu des roseaux
Là où l’onde claire abreuvait les oiseaux.
Je n’avais pas compris pourquoi ce soir-là
On l’avait retrouvée partie pour l’au-delà
Si blanche et si fragile, souriante, libérée
Les traits de son visage apaisés, reposés.
Je n’avais pas compris l’incompréhensible
L’inconcevable abandon, le secret inaccessible
Avant d’avoir suivi le même chemin glacé
De ce que fut cet amour aux lendemains dépassés.