Un jour le Roseau vit un Max,Qui lui sembla de belle taille.Lui dont la plume n’était que petit Saxe,Envieux, barbouillait, rimaillait au sérail,Pour égaler ce poéte en grandeur,Disant : " Lisez-moi bien pécores ;Est-ce beau ? dites-moi ; ne suis-je point le plus fort ?"Nenni lui dit Violaine, poétesse, sa soeur.Vous n’en approchez point." Le chétif pérora ,Et scribouilla si bien qu’il s’affala.Les forums sont pleins de posteurs sans ramage :Tout plumitif se croit porteur d’un grand message :Tout phraseur veut écrire comme un vrai créateur ;Tout petit phragmire veut des adulateurs,Et Roseau pour cela noircit bien trop de pages.
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LE ROSEAU QUI SE VEUT FAIRE AUSSI BEAU QUE LE MAX
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