Il était un rat des villes
Qui ne rêvait que voyages
Et enviait les volatiles
En croisière dans les nuages.
Il se mit donc en chemin
Abandonna sa maison
Une valise à la main
Hardi !! Cherchons l’horizon !
Mais la route en nid-de poules
Lui donne bien du souci.
Une nostalgie des foules
Le transforme en indécis...
Il s’apprête à rebrousser
Vers la civilisation
Quand un rat bien mal troussé
Coupe ses divaguations.
Nos randonneurs se regardent
Jusqu’au fond de la pupille
Chacun reste sur ses gardes
Mais leurs intentions vacillent.
L’un voulait quitter la ville
Ses vitrines hypocrites
La fumée qui horripile
Les façades décrépites.
L’autre aurait voulu grimper
Dans son estime de rat,
A cru bon de délaisser
Son champ de rutabaga.
Mais il voit au fond des yeux
Du citadin défiler
Les rues. Se dit "Mes aïeux" !!
S’enfuit sans se retourner.
L’autre alors pense "Il est fou !"
Et s’ils étaient tous ainsi ?
Je m’en vais rentrer chez nous
J’y dormirai mieux qu’ici."
De cette fable gageons
Qu’il y a moralités.
Pour voyager.. voyageons
Sans quitter notre cité.
Ensuite , et c’est mieux ainsi
Point de ville à la campagne,
Point de fumée, de taxis,
La pollution, ça vous gagne..
Surtout sachons regarder
La vie présente en chacun.
Dans les yeux de mon Aimé,
Il y a mille chemins...