Avez-vous vu le vent
Avez-vous vu le vent filer, en ce grand matin ?
Ô le malin Il embrasse mon visage de câlins
Il persiste, se retourne et me prend sagement
Une main curieuse que je tends à son présent
Il est venu souverain danser comme un fusain.
Trace flegmatiques sur le sol de beaux dessins
Que les feuilles mortes gomment de gentils larcins
En tourbillons enlacés, à leurs joueuses teintes d’airain.
Il se prend effronté à mordre mes oreilles le mutin
Frise ma peau ; Il n’a que faire de mon châle de lin.
Et mes entrailles à son souffle, se gèlent dans sa faim
De son ouvrage assuré, le voici qui s’endort serein
Je peux me reposer, il me laisse enfin mon bon teint
Comme il était venu, le voilà bon vent reparti ce matin.
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