Instant du tant de temps
La fuite légère, de ces tants de jours du temps
Je voudrai les arrêter sage au premier printemps
A cette jeunesse enjouée qui ne compte pas
Sage elle l’use et l’implore : « Ne te lasse pas »
Le très beau, oui c’est bien celui-ci : Le temps
Quelquefois dans sa déraison on ne l’attend
Mais on sait qu’il ne peut nous éviter, il viendra
Ensoleiller chaque matin notre saine vie de gala
Je le prends sage, c’est toujours et encor, le temps
Quel piége insatiable, c’est vraiment trop tentant
De se dire obligé un instant ; je ne me vois pas
Courir derrière lui emprunté, pour le rattraper là
Du temps des amours, là aussi c’est, le temps
Il vous colle inquisiteur, comme un lent dément
Et il vous entraîne vers l’infini de la danse que voilà
Celle des jours heureux ; Ils se couleront aimant ; basta !
Pour précieux combien vous comptez de temps.
Sans fin, il ne doit s’arrêter et mon bon serment
C’est de toujours l’accompagner sans brouhaha
Fidèle jusqu’à ma mort, où nous ne serons plus là
Je n’ai plus envie de perdre une seconde de temps
J’aurai pu chaque jour être à la tâche, plus présent
Tant pis, je me dois d’oublier, car jamais il ne reviendra
Le voilà inachevé ; il est bien tard, c’est mon tracas
Immense comme il est grand, c’est l’instant du temps
Où l’on se dit interloqué : « Ce n’est plus le moment »
On va devoir se quitter étranger sur le dernier pas
D’un autre temps qui peut être réel nous entretiendra.
Reste mon temps, je ne le hais, pour jouir du bon temps