J’ai cherché une tombe
Par les routes, les chemins, les rues
J’ai cherché inlassable une tombe
Pourtant vieux, n’était l’instant de honte
Quand l’amour eut perdu sa vertu
Il me fallait me recueillir pieux
Sur l’image que j’avais laissée au passé
Quand beauté venait m’enchanter
Comme soleil qui vous dépose le mieux
Soudain mes yeux se sont levés
Là haut dans les cieux de ma pensée
Oh que belle ta stature étoilée
Quand tes yeux brillent dans ma lucidité
O douceur ton pas de grande déesse
Je le prie de venir toujours à mon esprit
Sa promenade courre dans mon délice de folie
Elle emperle mon bonheur avec finesse
Je monte vers le paradis de mon délire
Il n’est alors autre monde que ton image
Vives couleurs que je serre comme un mage
Pour réciter mon crédo : je t’aime comme désir
Mais voilà le ciel sombre à ouvert une porte
Celle du cimetière de mille et mille baisers
Ils se sont couchés là, à toujours dépossédés
De l’héritage de leur passion à présent morte
Ils ne reviendront, gisent perdus sur l’éternel
Je ne fêterai plus ce jour de saint valentin
Cet amour que j’avais cueilli un joli matin
Je l’ai laissé s’envoler loin de mes chagrins
Mais il restera en mon écrin symbole puritain
?CF