Depuis hier, les pluies se déversent sur les collines. Le ciel noir, lourd et si proche semble vouloir enfermer tout le bourg en son sein.
Impossible de croire que ce déluge puisse cesser.
Le jour n’existe plus, peut il revenir ? Ce triste temps suspend les heures.
L’ennui nous ronge, et les minutes s’écoulent bien moins vite que les rus qui se forment sur les prés voisins.
Nous sommes emprisonnés, en nos demeures cloués, les yeux rivés sur ces cumulus sinistres. Comment pourrions nous être sereins.
Ici, tout le monde se souvient du mois précédent. Les rivières en crues firent des nombreuses victimes.
En moins de cinq heures, les environs devinrent des zones sinistrées. Les émissions météo ne purent rien prévoir. Les jours qui suivirent elles présentèrent des excuses bien inutiles. Personne n’est devin.
Toutefois, en ce jour, nos peurs remplissent les moindres interstices.
Plus de voitures, plus de téléphone non plus, l’électricité fonctionne encore, pour combien de temps ?
Petits, nous sommes petits, infimes fourmis surprises d’être si peu de choses.
Nous les donneurs de leçons, les intelligences suprêmes, les êtres supérieurs.
Les éléments dévoilent notre supercherie.
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c’était juste un petit exercice sans " a"