J’ai la tête en coton. Je suis bien incapable d’écrire quoi que ce soit en ce moment... ce qui me chagrine...
Il m’importe d’écrire régulièrement, de raconter ou de transcrire des émotions. Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne le sais. Ce ne sont pourtant pas les sujets d’inspiration qui manquent... Cela m’arrive parfois. Je me sens alors comme handicapée.
Je n’aime guère l’expression "page blanche" car elle est souvent faite de ratures, d’essais plus ou moins heureux.
Tout à l’heure, j’écoutais la radio. J’ai entendu une chanson de Bashung que j’écoutais souvent lorsque je vivais dans le sud. Cela m’a transportée vers une année heureuse, où j’écrivais tous les jours, et bien souvent en écoutant de la musique. Peut-être ai-je oublié cela ; les petits plaisirs de la vie courante ? Je n’écoute plus vraiment de musique dans ma chère ville natale, comme si j’avais besoin d’aller au loin pour puiser au plus profond de moi.
Ce qui me chagrine le plus, c’est que je ne suis plus sûre d’avoir l’énergie que j’avais lorsque je partais vivre ailleurs. C’était toujours une sacrée expédition. Partirais-je encore ?
La mer me manque toujours. Elle m’offrait de bons moments de répit, que ce soit dans le sud ou en Bretagne. J’aimais aller marcher seule, respirer au grand air le vent frais de la côte... Ah la chère Bretagne ! et tous les amis que j’y ai laissé...
Besançon est une belle ville, mais il y manque les grands espaces ; les vastes étendues où l’on peut se perdre en contemplation.
Pour écrire à nouveau, il faudrait peut-être que je dépasse cette nostalgie que j’ai déjà nombre de fois exprimée sous forme de poèmes... mais cela ne m’explique pas pourquoi j’ai le sentiment d’avoir une tête en coton.
Je ne fume pourtant pas. J’ai jeté la cigarette il y a huit ans. Et je suis bien heureuse d’avoir cessé de fumer.
J’ai parfois l’impression de ne pas avoir réussi ma vie, mais je suis au moins contente de cela : j’aurai cessé de fumer sans difficultés particulières.
Bon week-end, chers amis de la Plume.