La valse des souvenirs t’entraîne dans un tandem. Ta douleur est ta compagne. Elle te parle souvent. Tu parles souvent de ta douleur.
Elle te raconte le temps du bonheur. Un temps que tu as vécu et dont tu épuises les moindres recoins espérant capturer les restes de ton amour perdu. Des vestiges cachés, des trésors enfouis que ta douleur te sert en liqueurs.
Des liqueurs qui t’enivrent d’amour. De l’amour concentré, du concentré d’amour...Tu as la tête qui tourne. Elle a l’inflexion des jours heureux mais ce n’est qu’un leurre. Tu la supplies de continuer mais elle s’arrête et te regarde...Le tourbiloon de la valse te donne soudain la nausée. Tout s’arrête. Tu as un goût amer dans la bouche et un air de musique fané dans la tête. Voilà tout ce qu’il te reste.
Aime-la ou déteste-la mais ne la laisse pas s’insinuer. Ne la nomme pas, ne l’appelle pas, qu’elle se tienne tranquille.
Ecris-la, enferme-la sur cette feuille. Tu l’auras à l’usure. Tu en fais le serment. Un serment d’hauteur.