Cendrillon.

Ah, Cendrillon !
La mère boit et s’engueule avec le père qui claque au jeu le peu qu’il gagne.
Cendrillon vient d’avoir dix-huit ans et pour l’occasion, son père l’autorise à aller au bal dans le bled voisin, à neuf kilomètres de Mirepoux.
Heureusement, sa fée veille, Marie Blaise, sa copine du bout de la rue, qui possède une vieille Mob.
 Tiens Cendar ! J’te la prête de bon cœur, moi je vais au bal avec mon Jules.
Cendrillon est très jolie, elle arrive au bal et fait une entrée très remarquée, peut-être aussi parce qu’elle est trempée, que son vieux jean délavé fait un bruit bizarre quand elle s’avance et que sa chemise lui colle à la peau.
Jojo, dit la terreur, genre dealer, mais pas trop fort, l’a tout de suite remarquée.
Il l’invite à danser, ce qui n’est pas du tout du goût de Marie qui en pince pour Jojo.
Bref, son chauffeur s’en rend compte et repart seul, Marie reprend sa Mob.
A minuit, après avoir mis deux claques à Jojo qui la collait un peu trop, Cendrillon repart, à pied.
Evidemment elle tombe malade. Soignée à coup de tisanes et de baffes, dès fois que ça marche, son état empire. Il faut alors se résoudre à l’emmener à l’hôpital.
Elle n’épouse pas son jeune et beau médecin, mais chance inespérée, elle gagne au loto.
Tant qu’à dépenser son argent, autant le faire au soleil. Elle quitte alors sans regret sa Lorraine natale et part en TGV à Marseille.
Et la chute dans tout cela, la chute ! Elle n’avait gagné au loto que le prix du billet.