Lui.
Lui, c’est la voix de la nature.
Lui, c’est le bruit du vent qui chatouille les feuilles, c’est la branche qui t’ombre si tu te mets en dessous.
Lui, c’est aussi le perchoir des oiseaux sauvages, la cache de certains écureuils.
Lui, c’est l’arbre.
C’était à l’époque d’un roi obscur.
Un monarque cruel qui faisait régner sur son monde, un curieuse et oppressive étiquette.
Je veux la nature dans un mon palais ! s’écriait-il à longueur de journée.
Alors, on cherchait les animaux, on plantait les plantes les plus diverses devant son trône.
Je les veux toutes !
Alors, on lui mettait tout devant les yeux chaque matin, entre le petit-déjeuner et l’habillage.
Ai-je donc toute la nature ?
Dehors, pas une pierre, pas une forêt, ni même une rivière, que le sol, froid, dur et plat.
Oui maître ! s’écriait ses sbires pour éviter toute question.
Mais non !
Il ne l’avait pas toute.
Il restait Lui, Lui toujours bien enraciné, toujours droit et fier. Mais cela, on ne le disait au méchant roi.
Bien, je vais vérifier.
Et la panique générale qui va avec cette décision. Mais on l’ammène quand même dehors le roi, même si ils ne l’aiment pas, c’est toujours le roi.
Et il vérifie donc, tout va bien.
Sauf Lui.
Tout était bien sauf Ca !
Il le montre de son doigt.
Oui mais maître, il a bougé quand on a voulu...
Je le veux ! les interrompt-il.
Alors les bûcherons sortent leurs haches et entament le tronc.
L’arbre saigne mais le roi s’en fiche.
Et enfin ils le coupent, ils sont plutôt fiers parce que la première fois, cela n’avait pas marché.
On le rammène donc au palais et on m’installejuste en face du trône...
J’ai toute la nature devant moi, se dit le roi prétentieux.
Or il advint qu’au second jour, les animaux tombent tous malades et les plantes fânent.
L’arbre a lui aussi pâli, et ses feuilles ne sont plus vertes.
On fait convoquer les médecins et vétérinaires, mais eux ne trouvent rien.
Mais dans le royaume, est un petit garçon qui semblait avant, parler avec les oiseaux.
D’ailleurs, il sifflote toujours.
Petit !
L’enfant s’arrête.
Viens au palais, on t’attend.
Il s’exécute et rejoins le palais.
De là, on lui explique tout.
Il comprend vite et va mettre sa main sur l’arbre.
Il a mal.
Il ?
l’arbre, vous doutiez qu’il soit Il ?
Voyons ce n’est qu’un arbre...
Non, Il est en Elle, comme tout ce qui a là... Vous pensiez enfermer la nature, mais c’est finalement elle qui vous enferme.
Petit sot ! Sort d’ici !
Mais les animaux ne sont plus malades, l’arbre a repoussé à l’instant et les plantes revivent.
Qu’est ce que ?
Je vous l’ai dis, on ne peut enfermer la nature... Même avec tous les moyens du monde.
Et le palais se détruit, tandis que tout reprend sa place "naturelle"...
Le petit roi saute, essaye de s’enfuir, mais se fait rattraper.
Il n’est aps très content !
Ce n’est qu’un arbre il ne vis pas !
Non, c’est vous qui ne vivez pas...
Et à ces mots, le corps du méchant roi éclate.
On ne peut enfermer la nature, on ne peut la manipulez, car elle vit, et nous fait vivre.
Et Lui, se relève, sort et se replante.