Suzette remercia vivement la fée pour les fruits qu’elle lui avait donnés, la fée s’en alla après l’avoir chaudement étreinte, Suzette, après avoir mangé les fruits, son visage s’était rasséréné, et puis, elle dormit une très belle nuit.
Au lendemain, Suzette, comme elle fut toujours une fille soigneuse de sa qualité de « servante amoureuse de ses besognes », se leva de bonne heure, sortit du bouge, et en ce moment-là, elle aperçut en face d’elle Claudine qui, sans dire bonjour, lui dit maussadement : « aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Christine, et je te demande de revenir le plus tôt possible de la foret, car tu auras à aider Florine dans les préparatifs de l’anniversaire de sa sœur, et malheur à toi si tu en reviens tard », « d’abord, bonjour ma chère Claudine, je ferai tout mon possible pour vous satisfaire, et pour que l’anniversaire de ma sœur Christine soit merveilleux », dit Suzette, il y eut un petit silence, puis, Claudine, sans prêter la moindre considération à l’affabilité de Suzette, lui dit : « Maintenant, tu dois aller au château pour y commencer la préparation du petit déjeuner, je serai là après quelque temps ».
Suzette, ayant préparé le petit déjeuner, vint donner pour chacun de la famille sa portion, et soudainement, elle tomba par terre sous l’effet de la fatigue d’hier, Florine accourut vers elle et lui aida à s’élever, tandis que le reste de la famille fut attablé en toute nonchalance , mais aussitôt, Claudine qui attendait sa portion de petit déjeuner, dit sèchement à Suzette : « sers-moi vite mon petit déjeuner », « avec grand plaisir, ma chère et respectable Claudine », dit Suzette avec douceur, « et maintenant, vas vite à la foret », reprit Claudine.
Suzette y alla, mais à mi-chemin, sa marche devint lourde, et elle sentit alors une grande faiblesse, mais en dépit de cela, elle n’avait qu’une idée :accomplir sa besogne à tout prix.Lorsque Suzette fut arrivée à la foret, elle aperçut un tout petit chien qui gémissait car blessé dans l’une de ses pattes, Suzette se précipita vers lui et le soigna de sa manière, et cela, comme s’il s’agirait d’une mère et son enfant, prodiguant tous les traits d’une sollicitude maternelle épatante, et après avoir soigné le tout petit chien, elle le serra bien dans ses bras et décida de le prendre avec elle, par la suite, elle commença le débitage, sachant que ce travail ne lui était certainement pas convenable.
Suzette, en débitant, aperçut un petit enfant qui frémissait, car il faisait froid alors, elle s’arrêta de débiter, puis elle se précipita, en pleurant, vers lui, elle essuya ses larmes et le couvrit du manteau usé qu’elle portait, ensuite, elle le serra chaleureusement dans ses bras et décida aussi de le prendre avec elle.
Suzette reprit le débitage, toute joyeuse, et près d’elle se trouvaient le tout petit chien et le petit enfant, elle s’arrêta soudainement et se dit : « j’ai faim et certainement aussi mes deux adorables, donc il faut que j’aille chercher quelque chose de mangeable pour moi et pour mes deux chers compagnons ».
Suzette s’achemina dans la foret, accompagnée du petit enfant et du tout petit chien, et tout à coup, elle aperçut au loin une vieille femme étendue par terre, elle se précipita vers elle pour voir ce que lui fut arrivé, et y parvenue, la vieille femme se leva normalement en toute bonne santé, Suzette s’exclama davantage, puis la vieille femme lui dit en souriant : « je suis la fée qui t’a donnée la corbeille de fruits, n’aies pas peur ma chère Suzette.tu as épatamment prouvé une bonté et un cœur plein de lumières et de bonnes choses, et il viendra un jour ou tu seras une véritable héroïne », ensuite, elle donna à Suzette un repas fastueux, et la même chose pour ses deux adorables compagnons.
Suzette remercia vivement la fée, « tu mérites bien un don de ma part, écoutes, dans une situation de péril, tu n’auras qu’à proférer le mot « bonté », et le péril s’en ira en fumée », dit la fée à Suzette qui lui répondit : « merci beaucoup », « mon don est une récompense de ton bon cœur, et tu le mérites très bien », reprit la fée, en souriant.
La fée s’en alla en un clin d’œil laissant Suzette dans une vague d’euphorie et de liesse, cette dernière se souvint alors qu’elle devait quitter tôt de la foret pour amorcer les préparatifs de l’anniversaire de Christine, comme ordonné par Claudine « l’austère ».
Suzette arriva tard au château, assommée par le bois qui pesait sur son dos, Claudine la gronda amèrement et lui dit : « eh bien !pourquoi es-tu revenue tard ?fallait bien obéir ! », Suzette abaissa sa tête et répondit : « pardon, ma chère Claudine, c’est la fatigue qui a fait cela », « vas très vite te baigner et t’habiller les misérables habits propres à des gens comme toi, ensuite amorces ta besogne », reprit Claudine austèrement.
La famille et quelques invités riches s’attablèrent pour fêter l’anniversaire de Christine, Suzette fut alors préoccupée des fions, « j’aurais voulu cueillir quelques roses pour les présenter à Christine », se dit-elle, quelques instants après, un joli bouquet de roses fut présent entre ses mains, Suzette s’exclama davantage et sut bien que la fée l’eut envoyé.
Suzette commença à servir la tablée, et en passant par Christine, elle lui donna le bouquet de roses, et lui dit : « Joyeux anniversaire, ma chère Christine », cette dernière ne lui remercia guère, et lui fit, au contraire une mauvaise mine.
Claudine ordonna à Suzette de lui servir, Suzette lui dit en la servant, et en souriant : « avec un grand plaisir, ma chère Claudine », et cela d’une manière montrant de la révérence, de l’estime et de l’amour, avec aussi une sincérité éclatante.(A suivre)
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Suzette : une merveilleuse fille