Quelques années passèrent ; Suzette fut alors une jouvencelle sémillante et active plus qu’autrefois, toujours caractérisée par un cœur rayonnant de bonté, d’amour et de nobles sentiments, et les personnes qui la rabaissaient autrefois allaient se voir changer positivement envers elle, et cela, progressivement et suivant certains événements notables.
Un jour, Florine tomba sérieusement malade, elle s’était alitée et dans un état pitoyable ; la suette le traduisait bien, et dès que Suzette sut cela, une affliction vive s’empara d’elle, puis elle se grouilla vers la turne de Florine pour la voir et partager sa souffrance, alors, la famille était manifestement angoissée et chagrinée.Normalement, Suzette, en ce temps-là, devait être à la foret comme d’habitude, mais elle eut préféré rester près de Florine.Claudine se souvint en un moment que Suzette devait être à la foret, « tu dois être à la foret en ce moment, n’est-ce pas ? », lui dit-elle brutalement, « absolument, ma chère Claudine, mais je préfère rester ici, près de votre adorable fille, pour sentir profondément sa souffrance, car cela est tout naturel pour moi et me procure le sommet de ma véritable joie », répondit Suzette d’une voix plaintive, en essuyant la suette de Florine, Claudine, après avoir entendu cette réponse, eut les yeux mouillés de larmes, et détourna son regard de Suzette.
Ce fut vraiment un spectacle fort touchant pour Claudine et le début d’un attendrissement qui déferlera un jour, mais il n’en fut apparemment rien, et aussitôt Claudine ordonna à Suzette de s’en aller vers la foret immédiatement, cette dernière pria Dieu d’alléger la souffrance de Florine, tout en pleurant, et elle ne fut pas plus éloignée du château qu’elle entendit une voix sourde qui lui dit « n’aies pas chagrin, ma chère Suzette, votre sœur Florine est maintenant guérie », Suzette se fut tellement soulagée et pensa que cette voix fut probablement de la fée.
Arrivée au foret, Suzette aperçut une femme magnifiquement vêtue et rayonnant de lumière, c’était la fée, « tu vas devenir une héroïne, ma chère Suzette », lui dit-elle, « une héroïne !mais comment ? », répliqua Suzette, étonnée, « c’est à travers votre bon cœur qui abonde en lumière », reprit la fée, ensuite, Suzette n’y vit que du bleu.
Après cela, la fée montra à Suzette un grand oiseau fabuleux d’une blancheur fort épatante, et lui dit : « cet oiseau va vous servir un jour, ma adorable Suzette, et tu n’auras qu’à dire « blanc » pour l’appeler.Suzette ne comprit rien et garda le silence, puis elle fit sa besogne accoutumée et retourna au château.
Un jour d’hiver, Suzette alla au foret comme d’habitude, il faisait bigrement froid et le temps fut horriblement orageux.Claudine, alors, était manifestement triste et tracassée ; elle pleurait à chaudes larmes, et le reste de la famille, aussi, fut tellement affectée et affligée pour Suzette, et en même temps, un changement manifeste régnait au château ; c’était la première fois que Claudine éprouve un grand attristement pour Suzette.
Le printemps qui suivit, et par un beau jour, Claudine et le reste de la famille sortirent pour faire une virée en foret, sans emmener avec eux Suzette, qui resta seule dans le château, et pendant qu’elle y était, elle entendit une voix qui lui dit « ma chère Suzette, Claudine et le reste de la famille sont en danger maintenant », Suzette tressaillit davantage, puis elle s’élança vers la foret, et y parvenue, elle trouva les membres de la famille tous capturés par un grand monstre d’une couleur fort noire, Suzette commença à verser de chaudes larmes, et le monstre faisait alors de fous rire.
Suzette se souvint du mot « bonté » que la fée lui avait recommandé de proférer en cas d’un péril, puis Suzette proféra ce mot, et aussitôt une vive et épatante lumière sortit de son cœur, et le monstre se fut mué immédiatement en poussière scintillante, et le péril s’en alla, après cela, Claudine serra chaleureusement Suzette tout en pleurant, et le reste de la famille ne put s’empêcher de pleurer eux aussi, et félicitèrent par la suite Suzette pour son héroïsme et sa bonté ineffable, en outre, Claudine, Armand et Christine s’excusèrent beaucoup auprès de Suzette, et cela, pour le traitement rude qu’ils lui faisaient autrefois.
Ainsi fut épatamment sauvée la famille, Suzette se rappela aussi du mot « blanc » qui le proféra, aussitôt le fabuleux oiseau fut présent au lieu du notable événement, il porta Suzette et le reste des personnes, puis s’envola magiquement vers le château, y parvenus, Suzette et les membres de la famille causèrent longuement et dans une euphorie du jamais éprouvée, Claudine décida de faire un banquet à l’occasion de l’exploit de Suzette ; beaucoup de gens furent invités, parmi eux trois princes.
Avant que le banquet fût préparé, Claudine dit à Suzette et le reste de la famille qu’elle veut bien devenir la nouvelle servante au lieu de Suzette, cette dernière s’exclama beaucoup et ne dit pas un mot, tandis que les autres restèrent bouches bées.
Le banquet commença, Suzette demanda à Claudine, la nouvelle servante inattendue, de la servir premièrement, cette dernière lui dit avec douceur et révérence « avec plaisir, ma chère et respectable Suzette », aussitôt Suzette, Florine, Christine et Armand s’esclaffèrent de rire, puis un des trois princes demanda à Armand de lui expliquer tout cela, ce dernier lui conta l’histoire de Suzette du début jusqu’à la fin, le prince tomba amoureux de Suzette, puis il la demanda pour le mariage, Suzette consentit et était ineffablement joyeuse.
Après cela, les deux princes restants demandèrent Florine et Christine pour le mariage, et ils obtinrent ce qu’ils voulaient.Ainsi l’histoire triste de Suzette fut terminée admirablement et superbement.
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Suzette 3 et fin
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Suzette:une Héroïne