Ton rire cristallin résonne sous la lune
Et tes petits pieds nus s’affolent dans les dunes.
Dans des tissus soyeux, tu as drapé ton corps
Et ton parfum troublant embaume le décor…
Dans la ville enchantée, tu as cherché la trace
Des ombres du passé qui peu à peu s’effacent
Et c’est vers l’absolu que tes pas te ramènent,
Dans ce désert peuplé d’espérances lointaines…
Tes yeux de pur velours regardent les étoiles,
Cherchant au loin Vénus qui trace ton chemin .
Les ombres autour de toi, lourdes comme des voiles
Déposent sur ta peau un manteau de chagrin…
Mais le regard rivé sur le sable qui danse,
Tu avances en chantant d’étranges mélopées.
Ton esprit en déroute laisse passer les transes
Que formule ta vie qui n’a plus de passé …
Toi la petite fée à la peau couleur d’ambre,
Qui es-tu pour porter en toi tant de malheur ?
Cette vie que tu fuis t’a-t-elle fait comprendre
Que si l’on rit souvent, il y a bien plus de pleurs ?
Un jour, tu trouveras un trésor bien caché,
Et tes bras se tendront pour saisir ce bonheur.
Des baisers sur ta peau sauront te rassurer
Et de doux mots d’amour apaiseront ton cœur…
En rêvant avec lui, tu reprendras la route,
Et plus jamais la pluie n’envahira tes yeux
Car tu auras trouvé celui pour qui les doutes
Ne seront que poussière volant dans le ciel bleu…
Extrait de " fugitivement " publié aux éditions Edilivre