Les venelles du temps ont des senteurs d’antan.
Je me promène seul, le long de ces ruelles
Où se sont égarées les heures du vieux temps,
Errant et claudiquant comme vieille haridelle...
Et moi je m’en vais seul tout au long des ruelles
Où se sont diluées les ombres du printemps
Quand au fond du ciel bleu criaient les hirondelles
Et que l’aube d’un jour était l’aube des temps.
Où se sont diluées les chansons du printemps ?
Où s’en est donc allée la vie à tire d’ailes,
Lorsque l’aube des jours était l’aube des temps,
Que ta robe volait au vol des balancelles ?
Où donc s’en est allée la vie à tire d’ailes ?
Et vers où est montée la spirale du temps ?
J’aperçois quelquefois voler des balancelles
Dans la venelle où dort mon souvenir d’antan...