J’aime la feuille qui
Fait son adieu au vent,
Les diamants inutiles,
Ton sourire levant ;
Porter sur toi mes mains
De caresseur de peau.
J’aime en silence qui
M’aime sur un bateau,
Sur la vague rêvant
Au naufrage prochain ;
Oter de tes épaules
Le poids de ton chagrin.
J’aime aussi tout ce qui
Interroge la nuit
L’oblige à se farder
D’étoiles condamnées
Que l’aurore têtue
Effacera d’un rai.
J’aime la fragile
Ephémère beauté
D’un cœur en son été,
Quand le train de l’hiver
Entre en gare d’hier
Et que les yeux supplient.
Et la buée de larmes
Qui se pose à la vitre
Quand ton souffle me dit
Que se rendent tes armes ;
Et que j’attends ton cri
Dans le silence qui ...
*
Mais ce n’était qu’un songe,
Le cœur a ses mensonges ;
Il est temps maintenant
De dire adieu au vent.
2 février 2007