Peindre le silence
De ce mur d’émeraude
Primitif et immense
Peindre la foret muette
Et les grands yeux qui guettent
L’homme avide qui rode
Peindre la prudence
De la jungle blessée
Lorsque l’homme apparait
Peindre les cris
De l’ivoire sculpté
De la chair dépouillée
Du pelage sans vie
Peindre les muscles verts
Des arbres cannibales
Qui enserrent l’or pale
De l’humaine chair
Et l’absolue jouissance
Point d’orgue du silence
Chlorophylle. Englouti !
Le prédateur maudit.
Des chants
D’oiseaux
Jaillissent
Subits.