Je crois en un Dieu
Cependant, quel imbécile,
Il ne me croit pas.
Huile sur le feu,
Mais fesses en gouttes d’huile,
L’huile éteint le feu.
Niant l’hiver un corbeau,
Eclipse de neige,
Repose mes yeux
Buisson d’une femme
Rose en la forêt
Fontaine au creux de la rose.
*
Ce printemps est sarkogène,
Ségofuge aussi,
Vive l’Helvétie !
Position très mesurée,
Sept pieds seulement,
Quatre sont à droite.
Impôts abaissés
Les patriotes reviennent
Aider leur pays.
Un jet, un yacht, un palais,
Je suis raisonnable,
J’accepte l’emploi.
*
Mousquetaires : trois
Plaies d’Egypte : dix
Paris-Saint Germain : zéro
Mon passager : « vingt(e)-deux »
Le compteur : deux-cents
L’amende : cinq-cents.
La peur du gendarme,
Serait le commencement
Des économies.
Un soixante-neuf
A la six-quat’-deux,
Cinq minutes douch’ comprise.
Vie à deux, ménage à trois
Deux enfants et catch à quatre,
Leur union durera :
On ne change pas
Une équipe qui gagne
*
Un moucheron dans mon œil
La moitié du monde
A péri noyée
Un vieil homme à son fauteuil
Raconte sa vie
Car son lit s’en fout
Un pied dans la boue,
Un pied dans le ciel
L’homme avance lentement.
*
Docteur Franskenstein,
Masque, pinces, gants, scalpel,
Greffa un cerveau ;
Succès complet, prix Nobel.
Elle se retrouva brune.
*
Un SDF voit
Un escargot sans coquille ;
Lui prête un carton.
Un ISF voit
Un SDF sans carton ;
Tend son bouclier.
Les renards sont libres
Parmi des poulaillers libres ;
Volaille gauchiste.
*
Le vent se répète
Indéfiniment,
Les feuilles votent pour lui.
Il pleut c’est dimanche
J’ai besoin de ton soleil
Je m’abrite entre tes hanches
Tes jambes en parapluie
Il pleut sur ta peau.
L’homme allait courbé
Contre les roseaux,
Il était minoritaire.
Perçant les nuages
Indifférents à ses cornes,
La vache rumine.
Le printemps et là
Mais des flocons blancs
S’accrochent à mes cheveux
Les arbres flous rêvent,
Leurs branches l’indiquent,
Qui se complaisent de brume.
*
Je suis un animal-ange,
Paradis fermé,
Rivage sans berge.
Je suis un troupeau
Et Panurge est mon berger
Vers le précipice.
La poésie me retient,
Je ne tombe pas ;
Je flotte si bas !
*
L’amour est ivresse ...
Serments d’amoureux
Seraient-ils serments d’ivrognes ?
Nous durerons ce que dure
La peur de mourir,
Le temps d’une vie.
Je crois en un Dieu
Cependant, quel infidèle,
Il ne me croit plus !
FIN
9-14 mai