Hangas et taïkus
Fantaisie sérieuse
En haute mer sous un ciel bas,
Quand l’horizon hésite,
Que les embruns irisés dans les pas
Titubants palpitent,
Les renards chassent.
Le givre d’un regard pose son mépris froid
Sur les questions du silence.
Sur le gaillard d’avant, un pote de demain
Qui fume sa vie
Et lit dans les rouleaux sacrés de la mer.
La pensée courbe sinue dans les rigoles,
Suit la mode caniveau,
Et finit à l’égout.
En ce jour gris comme dimanche,
Je fais mon sel de tes hanches.
Gigot à l’ail, poitrine fumée,
Repas domi-nical.
La bougie brûlait sa vie mais dévoilait l’obscur,
Ainsi l’esprit de l’homme.
Frappé au coin du sombre, son visage appelait.
La lumière vint de l’intérieur et vécut dans ses larmes.
Et l’homme va, prenant la mer,
Et l’homme vient, de mère en mère.
Je ne suis qu’un point sur le i
De l’infini.
Il faut rire un peu entre deux larmes,
Respirer à fond pour le dernier soupir.
Décimer les cons, à quoi bon ?
Il en reste toujours neuf.
Dans la banlieue du lit,
Face à l’arc du triomphe,
Tes bas sont alanguis.
En haute mer sous un ciel bas,
Là où cadence l’infini,
Jeter mon encre au cœur des vagues,
Sac et ressac qui nous emportent
Parmi les vents parlant de sable.
JM
14-15 avril 2008