Derrière ma maison, il est une prairie
Où viennent se repaître, veaux vaches et moutons
Lorsque vient une averse, ils se font un abri
D’un vieux pin centenaire, planté là sur son tronc
Il règne en main de maître, sur tout son territoire
En offrant ses atouts, quelle que soit la saison
Et moi de ma fenêtre, je peux l’apercevoir
Avec sa chevelure, aussi fier qu’un Gascon
Au temps des étourneaux, arrive février
Il offre sa ramure, en guise de maison
Il prend l’air menaçant, tout en tapant du pied
Faisant fuir les chasseurs, et leurs fusils à plomb
Quand vient le mois d’avril, et le printemps joli
A l’heure où la nature, éveille les bourgeons
Il prête son écorce, aux amoureux transis
Qui ne sont pas peu fiers, d’y graver leurs prénoms
Au plus fort de l’été, lorsque tombe le soir
On y entend chanter, cigales et grillons
Quand midi a sonné, et que l’air se fait rare
On vient goûter le frais, à l’ombre de son tronc
Lorsqu’arrive novembre, l’automne est révolu
Alors que tous les arbres, ont perdu leur toison
Sachant que cet hiver, les autres seront nus
Il garde sa verdure, pour tous les oisillons