le long du quai les mats se dressent
Au loin la brume épaisse
Attend les jeunes marins
Les Terres neuviens
Le long du quai les grands bateaux
Que la marée soulève lentement
Aux larmes d’embruns ruisselantes
Voiles pliées soigneusement,
Craquent sous l’illustre fardeau
De grandes déferlantes
Le long du quai les grands bateaux
Ondulent
Sous des linules
de doigts de simples femmes
De simples lunes
Blanches accrochées
Aux cieux comme aux tombeaux
Le long du quai des grands bateaux
Où les gosses se jettent des pierres
En attendant un père
Là bas dans l’horizon