Petite soeur de la Terre,
Tu lui tournes autour,sans oser t’approcher.
Aujourd’hui comme hier,
Tu la fais trembler,au rythme des marées.
La nuit te donne de l’éclat par quartiers.
Teint blafard,que l’éclipse,telle une orange,
Donne des couleurs à admirer,
Ballon pour les étoiles,dans un jeu de lumière d’ange.
La forêt,sous ton reflet d’argent,
Se peuple de fantômes tremblant d’effroi.
Les petits lapins,aux derrières tout blancs,
Dansent une ronde,dans la clairière du bois.
Sur une mer immobile,que la brise a désertée,
Ton image tremblote doucement.
Disque brillant,terni d’ombres crénelés,
Au-dessus de nos têtes,tu t’élèves lentement.
Pièce de théatre qui se joue au ralenti,
Les acteurs sont des ombres à peine visibles.
Les loups-garous de légende,petit à petit,
S’infiltrent dans les têtes,vision peu risible.
A une époque,d’à peine cinq siècles,reculée,
Tu fus dans le fantasme de la peur du Diable.
Actrice,malgrè toi,de la nuit que tu éclairais,
Des sorcières se livrèrent à d’impures jouissances,selon la fable.
Quand je te regarde la nuit,tu me fascines.
Accrochée dans le ciel,servant de veilleuse,
Tu es la lumière réfléchie,et tu dessines,
Dans les âmes angoissées,des idées plus heureuses.
Des hommes sont allés te visiter.
Ils ont marché,roulé,sur ton sol poussiéreux.
On parle aujourd’hui d’aller installer,
Une station-étape vers des voyages aventureux.