MOMENTS... NOSTALGIQUES
A : GOURARA RABIA
De grâce Madame la nostalgie ne sert à rien
Paris est toujours Paris dans ses lieux
Avec ses avenues, ses rues, ses monuments
Le Musée Le Louvre, La Tour Eiffel, La Concorde
Les Champs Elysées, L’Arc de Triomphe, La Seine
La Seine est toujours La Seine qui s’oublie
Et ‘ Sous Le Pont Mirabeau ‘ coule le fleuve du temps
Madame, Paris ouvre toujours ses immenses bras
La ville embrasse, étreint des fois, elle étrangle
Mais les hommes dans Paris sont tous des étrangers ...
Que dicte une certaine forme de vie inconnue
Ne cherche jamais à connaître le fond de la vérité
Que de fois on perd le nord dans La Gare du Nord
Et de celle du Nord on trébuche sur celle de l’Est ...
Dans le ventre inassouvi du Métro on devient fou
On respire le bruit du silence de ces hommes robots
On dévisage l’incompréhension de tous les visages
Le dialogue des regards absents qui voguent
On court, gesticule, ramasse les débris de son corps
On fuit, on s’infiltre dans les tunnels, on ravale les
marches
Ne t’en fais pas tu ressembles à ces milliers de gens
Qui de nuit, qui de jour, s’embarquent vers l’inconnu
Qui cherchent à atteindre un extrême zone
Qui las d’errer, les yeux cernés, sommeillent, rêvent ...
Paris, ville géante, inhospitalière aux mille tentacules
Cité de béton armé, de rideaux de fer, au cœur glacial
Ne fait aucune distinctions à ces hommes - fourmis
Mère des civilisations, liberté, égalité rien que des mots
Tous vivent dans d’inhumaines situations de stress
On devient esclave d’un ordinateur en miniature
On vit de l’inconsistance du désordre social
Dans la machine rodée de l’individualiste anarchiste
Prière, ne regarde plus en arrière la mémoire
Le miroir est délaissé dans une quelconque mare
Tu vois, tous vivent dans le désarroi du déracinement
Tous te ressemblent, ils sont tous des anonymes à... PARIS
© Kacem Loubay
Samedi 26 Mai 2001
Khenifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive