Le printemps s’emballe
En explosions florales.
Les arbres respirent abondamment
A pleines feuilles, vertement.
La vie qui sommeillait sous l’hiver,
Envahit le Ciel et la Terre,
De ses productions actives,
Tel un geyser aux forces vives.
Caché, à la lisière du bois à la verdure tendre,
Cherchant lumière et air doux, sans attendre,
La brune morille aux multiples alvéoles,
Sur son pied clair se dresse vers Eole.
Dans le taillis, bien dissimulée,
En colonies, en paquets,
Prolifère, la violette au parfum subtil,
Sur longs pédoncules fragiles.
En pleine activité bourdonnante,
Envoyant ses ouvrières vers les fleurs odorantes,
La ruche en pleine miellée,
Nourrit reine et larves pour sa future destinée.
Dans la lumière rasante du matin,
Des rayons clairs traversent de fines oreilles satin,
De petits lapins alertes, se hasardant hors du fourré,
Pour gambader sur le sentier, la petite queue blanche haut levée.
Jamais je ne me lasse,
D’admirer ce paradis qu’est l’espace,
De la nature renouvelée,
Quand arrive le mois de mai.