Quand les embruns salés, ruissellent sur les dunes
Les larmes de la mer, font pleurer la lagune
Les ombres des gardians, ont la couleur de l’ambre
Sur la terre mouillée, par les pluies de novembre
Des chevaux égarés, broutent les saladelles
Aux plages abandonnées, où s’allongeaient les belles
Des taureaux aux yeux noirs, comme une nuit sans lune
Se promènent le soir, dans la lumière brune
Les cris des cormorans, déchirent le silence
Qu’ont laissé les enfants, à la fin des vacances
De leur longs becs tordus, des flamands rose d’or
Cherchent au fond des étangs, on ne sait quel trésor
Sur l’horizon lointain, passent les cavaliers
Avec leur forme étrange, comme un mythe oublié
Leurs longues silhouettes, mi-hommes mi-chevaux
Font la pige au grand vent, en sifflant leur troupeau