Qu’il est beau cet oiseau ses ailes poudre bleue
posées sur mes iris
découpent dans l’air blanc des losanges qui glissent
et je vais faire un vœu.
Que pourrais-je rêver ce matin qui s’éveille
encore un
mais un beau, tout empli des barques du soleil
coulant sur mes chemins
buissonniers.
Que pourrais-je savoir qui ne soit pas torture
pour ce monde que j’aime
d’ailleurs ai-je le droit de tracer des ratures ?
ai-je vraiment le droit d’écrire ce poème ?
J’entends cris affolés au creux de chaque lettre
peur
La vie pleure son encre de sang aux fenêtres.
mon cœur
pourquoi ? pourquoi saisir sur le papier volage
ce qui n’est qu’une idée, souvenir, image ?
Qu’il est beau cet oiseau , ses ailes maquillées
se serrent de plaisir
puis un frisson désir
les prend soudainement avant de l’envoler
Que vais-je demander à cet oiseau joyeux
qui butine mes fleurs ?
son nom, oui, et son age et..non, mon cœur curieux
trop curieux n’as tu vu des ailes la douceur
Et la légèreté de danseuse en chaussons
sur les pétales blancs le pollen qui éclate
ce n’était un oiseau mais un beau papillon
qui goûtait l’univers juste au bout de ses pattes..