Moi je joue du tam-tam dans ta nuit af’icain’
Et le vent aux oiseaux ’épète que je t’aim’
Je noue des bouts de lian’ pou’ assembler les âmes
Moi je joue, moi je noue et ça fait du ’amdam.
Toi tu joues de la flûte dans ma nuit af’icain’,
Toi tu joues à genoux et les voisins se plaignent
Car ça fait du ’amdam dans la nuit africain’
Mais le vent aux oiseaux ’épète que nous on s’aim’.
Le tam-tam tout le temps joue « je t’aim’ » dans la nuit
Et les amants du fleuve appuient sur leu’ pagaie
Les cheveux dénoués dans le vent qui bégaie
Qui ’épète aux oiseaux qu’on s’aime’a pou’ la vie.
Qui ’épète, qui bégaie, v’là le vent qui ’adote,
Qui gémit dans la nuit, qui se perd dans tes g’ottes
Lancinant, le tam-tam bat l’amou’ en cadence
Lance au vent son appel su’ ton vent’e qui danse.
Moi je joue du tam-tam, wow !
2003