Je voudrais tant, complice lectrice,
Que nos différences s’effacent, inutiles,
Que tu puisses te réveiller sans artifice,
Et te retrouver dans ces mots futiles,
Je voudrais qu’ils puissent te toucher,
Offrir une suite à nos idées,
Poursuivre ce jeu empathique,
Sans faire éclater cette bulle nécessaire,
qui t’entoure, te protège et te rassure...
Je voudrais, amie-à-moi, en faire partie,
Comme un élément du décor auquel on ne pense plus,
Mais qui se révèle important à l’équilibre.
Et tant pis si cela te semble orgueilleux !
Un fil bien fragile, cette complicité électronique...
Et voilà que je me surprends encore à t’écrire,
Le cœur morcelé, mais intègre,
Laissant mon esprit s’égarer,
A parler tout bas,
A tenter de saisir au vol tous ces sentiments,
Qui explosent et virevoltent.
Je pense à toi, c’est évident,
Toi que je devine entre les lignes,
Toi avec qui je partage la pudeur d’une souffrance digne,
Toi qui éclate de joie face à cette amitié insolite,
qui n’en fini pas de nous étonner
et de renaître à chacune de nos rencontres.
Un fil fragile, une route invisible, un bien grand mystère,
Un lien inexplicable qui nous débusque patiemment des émotions inavouées,
Des images porteuses de sens inaccessibles.
Un lien fragile, mais qui m’attache à toi,
espérant qu’il nous lie,
Qui m’encourage à me remettre debout,
Un fil ténu mais qui me retient à la vie,
Malgré tout...
Seule importe l’entente faite de respect et de patience...
Toute cette tendresse...
Si tu savais, Loulou, à quel point je vibre à ces mots là...