Carillon Printemps d’un amour
Vous ai-je raconté ces faits sans précédents
ce cher printemps s’éprend de cette aube éphémère
Notre belle le sait et scelle son mystère
elle se vêt de rose et teint ses cheveux blancs
l’eden étreint les fleurs distillant la rosée
l’amant guette sa proie et consulte le temps
un arbre a l’œil mauvais il hait la névrosée
la petite maline a des appas tentants
le galant si discret à d’étranges penchants
songe le vieux sapin surveillons ce manège
l’aube vend sa vertu ! moi je suis bon stratège
je somnole, je dors ! sous le nez des amants
l’aube en déshabillé ! le printemps ridicule
les cheveux gris laqués, fait penser à hercule
ce manque de pudeur ! !l’arbre entend leurs soupirs
pourtant le vieux sapin ressent une attirance
pour l’aube ravissante il connaît la sentence
à présent il rougit de ses chastes désirs
ils sont deux à guetter l’aube sans retenue
le vieux printemps partit de façon convenue
car l’été à son tour but quelques elixirs.
raymonde verney