L’été s’enfuit ce soir en douce avec la lune
La saison d’apparat a consumé ses jours
Le soleil déclinant intrigue à ses amours
Venus guette son ombre elle se teint en brune
L’automne rouge et ocre aurait bien du retard
Les moineaux forts épris courtisent les cigognes
Une feuille se plaint des insectes ivrognes
Qui paraissent déments sous leur masque blafard
L’été s’enfuit
Le calendrier benêt simule l’amnésie
Les vieux jours inquiets affûtent leurs crayons
Puis comptent à l’envers, des calculs aussi longs
Se révèlent exacts brisons cette hérésie
Ce soir en douce
Vient le règne pédant les arbres s’enhardissent
Superbes ,maquillés le verbe cramoisi
Un merle troubadour se balance transi
Sur une branche et ses vrilles faiblissent
avec la lune .
raymonde verney