Ô rage, ô désespoir ! Oh mytiliculteur,
Quand régresse la moule est-il bien nécessaire
De toujours me choisir comme bouc-émissaire
Et de pointer sur moi ce doigt accusateur ?
Tiendrais-tu ce langage au bigorneau-perceur
Qui colle à ton mollusque et bientôt le digère,
Ou mieux à la daurade, aquatique mégère
Dont le banc, de tes parcs, se fait le dépeceur ?
Me voilà condamné, si te suit l’Assemblée,
A me garder demain de plombs à la volée
Afin de préserver un simple fruit de mer
Que l’homme prédateur, Belge de préférence,
Consomme sans compter, ô rêve doux-amer,
Sans craindre pour sa vie et dans l’indifférence !
Juin 2015