Le printemps pousse la porte, pourtant elle était close,
Telle une rose refermée aux épines cruelles
Qui suppose un rempart digne d’une citadelle,
Piquant aveuglément lorsqu’elle pressent l’osmose.
Désavouant succomber aux charmes du soleil
Qui l’ouvrirait aux vents furieux d’une flamme,
Elle se drape affolée de ses limbes vermeils
Pour ne pas déflorer les desseins de son âme.
Animée par le feu qui ronge ses entrailles,
Affutant ses aiguilles en guise d’alibi,
Elle déploie ses corolles au désir qui l’assaille
Submergée par la sève qui trahit son envie.
Les faisceaux entrent en elle, effleurant son pistil
Alangui de l’ivresse de la chaleur grimpante,
Et s’abandonne soudain à la main qui distille
L’admissible cueillette d’une saison renaissante.
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La Rosée
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