Quand je cours la campagne autour de Février
Je n’entends jamais plus les dia ni les hue
Des valets aux chevaux, compagnons de charrue
De l’araire d’antan ou du brabant d’acier.
Souvenirs d’autre temps, jurons de charretier
Quand déclinait le pas de la bête fourbue
Qui soufflait bruyamment, l’encolure tendue
Dans un ultime effort jusqu’au sillon dernier.
Et je ne vois plus guère, à l’heure des semailles,
De la glèbe et du grain bénir les épousailles
Et confier au ciel la prochaine moisson...
Ils sont loin ces labours, école de courage
Quand l’homme et l’animal souffraient à l’unisson
Pour ne se relever qu’à la fin de l’ouvrage…
Février 2009/ Février 2015