Les cheveux en pétard, sur la table posé,
Monsieur l’ananas surveille ses enfants
Tout beaux, tout jaunes, les citrons.
Flanquée de deux ailes marrons
La pomme la vilaine importune atterrit
Elle regarde cet étrange assemblage
Pendant ce temps, à l’affut, sur le bord
Le couteau serpent dodeline de la tête
Il s’approche dangereusement du quatuor
Qui va t-il manger en premier ?
Pas moi dis l’ananas, ma peau est trop dure.
Pas moi disent les citrons, vous sommes acides.
Pas moi dis la pomme, je vais m’envoler.
Zut ! répond le serpent, encore une journée à jeun
Puisque c’est ainsi, je reviendrai demain.