File indienne foulant les pavés d’un soleil
Oblong, les nomades invalident leurs pas
Poussière qui effrite l’horizon scélérat
La soif s’immisce dans leur état de veille
Lenteur, solitude les aubes seront parjures
Le soleil s’obstine et décline le ciel hébété
Dans sa vision orangée au pinceau lacéré
Le sable obstiné ventile sa présence
Les nomades glissent sur le lac des dunes
Féerie où s’ennuie l’arbitraire, les regards
Fouillent l’illusion, apostrophe du désert
Hier, demain, se fondent en une sorte d’estampe
Ils s’asseyent las, le feu reçoit leur lassitude
La nuit étanche leur faiblesse, ils dorment
Songes apocryphes que dissipe l’amour
File indienne sillonnant le lever du jour
Raymonde verney